Patrick Rozan nous a quitté. A Samui, il y a ceux que l'on croise et que l’on oublie, et puis un jour on tombe sur un vrai copain. Comment l’oublier celui là? Je l’ai rencontré, connu, puis apprécié, ce grand gaillard sympathique avec son accent de parigot, il y a une dizaine d’année sortant de son ineffable « deux chevaux » blanche qu’il avait la coquetterie de laisser immatriculée à Paris. 

Elle s’est finie la cavalcade, loin des « paradis artificiels », les destins du Ciel sont insondables, mais j'ai une certitude, c'est que, dans le sourire de la mort, il a franchi les péages, il a mérité de trouver l’éternelle félicité, celle du paradis bouddhiste, celle du paradis des combattants ou celle du paradis de son Dieu, là en tous cas où la fournaise devient source de rosée.

« Adieu Patrick ! » ou, comme on dit chez moi, « A Diéu sias ».

Lorsque l’on dit, ou que l’on écrit ce petit mot, cela peut vouloir dire tout le contraire d’un « au revoir », affirmation qu’entre soi et ceux à qui l’on s’adresse, il n’y aura plus jamais de rencontre. Mais « Adieu », cela peut aussi signifier qu’il est un Dieu auprès duquel, si nous croyons en lui, nous irons et nous retrouverons.

Bernard

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